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Le DSI à temps partagé est-il la solution pour développer mon entreprise ?

Le Directeur des Systèmes d’Information (DSI), ou Responsable Informatique (suivant la taille de l’Organisation), est celui qui est en charge  de structurer  l’information de la Société. Il modélise les processus de l’entreprise, et fait en sorte de leur donner une réalité dans le Système d’Information.

Il permet ainsi d’interconnecter les personnes entre elles. Cette interconnexion est une nécessité permanente. La modélisation des processus, en revanche, nécessite-t-elle un travail à plein temps ou une action ponctuelle de mise en place et de suivi ?

Le Besoin dans les entreprises du Mid Market

Beaucoup d’entreprises employant entre 20 et 500 collaborateurs ne disposent de projets informatiques suffisamment importants ou nombreux pour mobiliser en permanence une ressource. Le recours à un collaborateur à temps partagé, ajustable dans son implication avec le rythme des projets, est LA SOLUTION.

Le Besoin dans les plus grosses structures

Pour les plus grosses structures la question se pose différemment : leur volume de projets exige l’implication pleine et entière d’un Directeur des Systèmes d’Information.  En revanche, il arrive souvent que le DSI ait lui-même un besoin ponctuel d’expertise métier ou de gestion de projet spécifique, sur une équipe ou une période donnée. Dans ce cas de figure, un « temps partagé », positionné comme adjoint est là encore une vraie solution.

Le temps partagé : pour avoir un temps d’avance ?

De plus en plus d’entreprises adoptent le temps partagé et ce n’est pas un hasard. Les méthodes sont les mêmes que celles qui conduisent à faire émerger une stratégie, à l’aligner sur les métiers, à la décliner en tactique puis à la mettre en œuvre. Le DSI à temps partagé maîtrise cette technique. Il a tout loisir de se concentrer sur la spécificité de son partenaire et à adapter son savoir aux besoins de son interlocuteur.

Le management d’une entreprise, spécialement lorsque celle-ci se développe, gagne toujours à bénéficier de l’expertise d’une personne ouverte menant de front plus d’une expérience en même temps. L’effet de capitalisation est majeur.

La sécurité des Systèmes d’Information est-elle une illusion ?

Sisyphe était-il un homme heureux ? La mythologie a oublié de rapporter qu’il était aussi chargé des Systèmes d’Information à l’époque de la Zeus Company. Il fut notamment le précurseur des RFID et autres foutaises, assurant la traçabilité de ses troupeaux et confondant ainsi l’infâme Autolycos qui les lui volait grâce au pouvoir que lui avait donné Hermès. Sans nul doute, il fut aussi poursuivi par les pensées harassantes d’un Système d’Information suffisamment pour garder secrets les écarts de conduite du Père Zeus lui-même…

 

Sécurité des Systèmes d’Information… Une utopie ?

Quelques éléments :

  • On se préoccupe uniquement de la sécurité que de ce à quoi l’on tient. L’information n’est importante qu’en fonction de l’usage que l’on peut en faire. Elle devient alors plus ou moins confidentielle, son intégrité (assurance que la donnée n’a pas été modifiée sans autorisation et sans légitimité) plus ou moins importante, et la nécessité de sa disponibilité plus ou  moins critique.
  • Lorsque l’on parle de « Système d’Information » on sous-entend un ensemble de règles et de relations qui donnent du sens. La complexité s’invite alors, ainsi que ses failles. Nous voici dans le domaine de la gestion des risques.

 

Ceci étant posé, la sécurité des Systèmes d’Information repose sur quelques notions essentielles :

  • S’assurer que l’interlocuteur est le bon : Identifier le poste de travail, puis authentifier la personne qui est derrière.
  • Contrôler les accès : Ne donner à cet interlocuteur que les droits que son statut lui confère.
  • Impliquer de  manière indiscutable l’interlocuteur dans la relation qu’il crée avec le Système d’Information. Connue sous l’appellation non répudiation, c’est la trace indélébile que l’usager a bien fait la transaction qui lui est attribuée. Il ne peut ainsi plus s’en dédire.
  • Consigner une trace lisible de tous ces éléments.

 

La conformité d’un Système s’analyse alors au moyen d’audits qui vérifient point par point le respect des notions et principes évoqués ci dessus.

Il n’en reste pas moins vrai que les libertés individuelles doivent rester protégées. Les moyens mis en œuvre, dans des contextes à définir au cas par cas, sont d’abord :

 

  • le droit à l’anonymat, le recours aux pseudonymes.
  • L’impossibilité structurelle de relier entre elles les transactions réalisées à des dates différentes par un même utilisateur sur des Systèmes d’Information différents.
  • L’impossibilité, sauf pour l’administrateur d’un Système, d’observer la réalisation en cours d’une opération.

 

Le sujet est donc large, complexe, et de nature foncièrement instable, spécialement pour le Responsable Informatique ou le Directeur des Systèmes d’Information. L’analyse et la maîtrise de sa dérive passent alors par la mise en place d’une politique de sécurité, et de tableaux de bord adéquats.

L’application de la politique de sécurité relève enfin :

  • D’un travail de prévention.
  • D’une veille permanente permettant de détecter au plus tôt les défaillances.
  • D’une réaction rapide et pragmatique faisant l’objet d’un retour d’expérience et d’une capitalisation du savoir.

Utopie non, souci quotidien oui… Brave Sisyphe !!!

 

Déménager mon entreprise, pas facile … mais mon Responsable Informatique est là !

Vous avez enfin trouvé le local de vos rêves, de la lumière, de l’espace, un quartier sympathique, des collaborateurs avec de grands sourires à la découverte des lieux. On vide rapidement les cartons, on branche les ordinateurs : il faut rattraper le retard pris ces derniers jours à faire ce déménagement.

Pas de connexion réseau, cela commence bien. Un petit contrôle du câble réseau, tout semble correct, bon j’essaye la prise voisine en débranchant mon téléphone, de toute façon il ne marche pas, on a oublié qu’il fallait quelques jours pour récupérer nos numéros. C’est bon, je retrouve mon répertoire, mon réseau, l’imprimante sera opérationnelle dans la matinée. Vérifions la trésorerie sur le site de la banque, tiens,  pas de connexion… Ma gestion commerciale… arg… Pas de connexion internet… J’appelle mon fournisseur, avec mon téléphone portable, toujours ce téléphone de bureau qui ne marche pas…

Comment çà !!??  Ma connexion internet ne sera opérationnelle que dans 2 semaines !!

Le déménagement d’une entreprise : peu de dirigeants ont conscience des difficultés qu’ils vont rencontrer. L’événement n’est pas courant, les difficultés sont oubliées après quelques mois d’activité mais, sur le moment, vous auriez apprécié quelques conseils pour éviter une perte d’activité.

Je vous propose une série d’articles traitant de ce sujet.

Ce premier article se propose :

  • De dégager les points de vigilance à observer lors du choix ou de l’aménagement du nouveau local de la structure,
  • De proposer une liste d’actions et des coûts moyens à mettre en œuvre.

Premier conseil  : choisir un local accompagné de son Responsable Informatique.Il se posera notamment ces questions :

  • Est-ce qu’il y a des prises informatiques ? En nombre suffisant ? Est-ce qu’elles fonctionnent ?
  • Où sera placée la baie de brassage ? Où seront rangés les serveurs ?
  • Est-ce que le local peut-être sécurisé ?
  • Est-ce que l’entreprise pourra disposer d’une bonne connexion Internet ?

Les équipements réseaux passifs : les prises, les câbles, la baie de brassage.

Préambule : Il n’est pas raisonnable de baser l’infrastructure de son réseau uniquement sur la technologie Wifi, il faut la réserver aux personnes de passage et aux équipements mobiles Iphone, Ipad etc…

  • Il y a un risque de saturation par un trop grand nombre d’équipements connectés en même temps,
  • Il y a un risque d’encombrements des fréquences avec le voisinage,
  • Donc au final, une qualité très médiocre du débit.
  • La téléphonie sur IP nécessite un réseau câblé.

Les points de vigilance lors de l’aménagement des nouveaux locaux :

  • Chaque pièce des nouveaux locaux devra comporter au mieux deux prises informatiques par mur et de nombreuses prises électriques
  • Les câbles devront être de catégorie 5 minimum
  • Les prises devront être numérotées et identifiées au niveau de la baie de brassage qui devra se trouver dans un boîtier.
  • Une rame de prises électriques devra se trouver dans la baie de brassage.
  • La baie de brassage devra se trouver dans un espace aéré, tempéré et équipé d’un système anti-feux.
  • Un espace devra être réservé près de la baie de brassage pour contenir un ou des serveurs informatiques, un clavier, un moniteur.
  • Ce meuble devra éventuellement être fermé et ventilé si les activités dans la pièce peuvent perturber le fonctionnement du serveur (espace détente, salle de réunion, présence d’eau etc…)

Les équipements réseaux actifs : le switch, les routeurs ADSL

Au niveau de Switch réseau, il faut prendre un équipement administrable, c’est-à-dire que l’on peut superviser à distance afin de faire des diagnostics de ralentissement du réseau PC par PC.

  • Au niveau du routeur ADSL, il faut privilégier celui proposé par l’opérateur. A priori, une box Orange fera parfaitement l’affaire pour une très petite structure, un lien SDSL de 1 à 2M en plus avec une technique de lien de secours serait un plus.
  • Si la Box de l’opérateur propose le Wifi, cette solution est également à privilégier.

Deuxième conseil – Déménagez votre entreprise dans un local dont le réseau local et le lien Internet sont totalement opérationnels. Cela peut passer par de l’acquisition, si votre matériel a atteint son point d’obsolescence, ou de la location de matériel en attendant la réinstallation de votre propre matériel.

Exemple d’actions et de coûts liés: Avril 2012

Action

Coût   approximatif

Faire venir une société pour enlever tous les   matériels obsolètes dans l’ancien local
Installer un réseau informatique de catégorie   5, installer l’armoire et la baie de brassage, les prises

260 € par prise, tous compris

Installer un Switch réseau administrable

700 € pour 24 ports

Installer un lien Internet ADSL 4Mb minimum

40 € / mois

Paramétrer le Wifi. Installer une borne relais Wifi si nécessaire

100 € la borne supplémentaire

Mise en œuvre d’un onduleur pour les équipements actifs et le serveur

1000 €

Petits matériels : triplette, câbles   réseaux

Je vous propose de réagir sur cette première partie qui traite de l’infrastructure réseau, véritable squelette de votre Système d’Information. Un prochain article traitera des serveurs, des PC et des opportunités offertes par le déménagement.

Est-il encore utile de structurer les données ?

Nous sommes régulièrement abreuvés de chiffres affolants quant aux données non structurées : doublement tous les deux mois, volume accrue dans toutes les entreprises… Mais pourquoi distinguer les données structurées des non structurées ? Quels sont les enjeux pour la DSI ? Est-ce la DSI qui est responsable des données non-structurées ?

Si l’on considère les retours d’informations des grands hébergeurs, 70% des données actuelles seraient des données non structurées. Cerise sur le gâteau, leur volume doublerait tous les deux mois !  Parallèlement,  les données structurées enregistreraient une croissance annuelle de seulement 4%.

Pour bien anticiper les conséquences de cette lame de fond, essayons de comprendre ce qui caractérise ces données.

Les données structurées

Elles sont manipulées par les applications de l’entreprise, notamment dans l’ERP. Ces données représentent les informations nécessaires au fonctionnement des processus métiers. Elles sont assemblées dans des bases de données qui structurent les enregistrements. On pourra trouver côte à côte dans la base : un nom, une date, un montant. Ces données sont restituées en tant qu’informations de gestion (lire ceci) à l’écran ou sur les documents issus des logiciels sous forme de documents structurés.

Les données non structurées

Plusieurs types de données constituent les données non structurées. Elles sont issues de la bureautique, de la messagerie, des fichiers multimédia, des documents scannées, des pages web… Si on les qualifie comme des données non structurées c’est parce qu’elles ne peuvent donner lieu à une représentation schématique, organisée. Ces documents sont cependant caractérisés par des métadonnées : date de création, nombre de mots, auteur, focus, compression …

Mais de quoi parle-t-on ?

Plutôt que de données structurées ou non structurées, il semble plus pertinent de faire le distinguo entre les documents issus de bases de données) et les documents issus de toutes les autres sources.
Alors, quel critère objectif retenir pour définir cette nature de données ? On pourrait retenir que tout ce qui provient des « traitements transactionnels » produit des données structurée. Depuis longtemps le DSI a notamment pour mission de trouver des solutions à cette évolution, les logiciels CRM répondent partiellement à ce besoin de structuration en permettant d’embarquer dans la BDD les emails envoyés et reçus, les documents échangés… D’une manière générale, tous les business process sont structurants car ils organisent les demandes de structuration de l’entreprise.

Quel est l’enjeu ?

Mettre en relation les données structurées avec les données non structurées devient une activité à part entière pour les projets de la DSI. Mais comment faire le lien ? De nombreux outils apparaissent. Ils sont porteurs de nouvelles problématiques quasi inexistantes pour les données structurées : le dédoublonnage, la rétention …

Aujourd’hui, des outils de « search » permettent de concilier ces deux types de sources et  ouvrent de nouvelles voies On pense notamment à Polyspot. Des approches étonnantes comme la plateforme Wolfram Alpha ou siri existent également. Elles parviennent à mettre de l’ordre dans les données non structurées présentes sur le Web ou dictées sur le smartphone.

Et demain ?

Les entreprises ayant tendance à sous-estimer ces évolutions, ce sont les DSI  qui doivent les anticiper et mettre en place de nouveaux modes de gestion et d’organisation des données.

Demain, il faudra continuer à organiser les données non structurées. Gageons néanmoins que de nombreux outils vont émerger pour automatiser davantage cette tâche.

Le Système d’Information, ça s’apprend !

Un Mode d’Emploi ? Mais pourquoi faire …

Antoine a trouvé en haut à gauche dans le troisième écran un « bout de pixel » sur lequel en cliquant on obtient le raccourci pour le monde suivant. Sixtine regarnit son porte-monnaie en appuyant sur la touche « CTRL » tu sais, là, au moment où… C’était il y a déjà dix ans, voire même plus…

Pour ma part, je cherche toujours le mode d’emploi … et je m’interroge encore sur l’intérêt des manuels utilisateurs, sur celui des aides en ligne…

L’Informatique relèverait-elle de l’intuition ou ne serait-elle qu’une science d’initiés, de geeks ? Doit-on enseigner de la même manière et les mêmes contenus à notre fameuse « génération Y », à nos « IT Natives » qu’aux générations précédentes ?

Des technologies évidentes ?

La banalisation des technologies pousse à penser que la science informatique relève de l’évidence. Le discours ambiant laisse augurer d’une distribution de données, éventuellement un jour de savoir, aussi simple et fluide qu’aujourd’hui celle d’électrons (Eventuellement fils d’Eole, Zéphyr, Borée, Euros ou Notos).

Et pourtant, il nous faudra toujours d’impressionnants experts. Mais surtout beaucoup travailler sur les usages… La différence essentielle entre électrons et Kilo Octets, c’est que ces derniers sont par essence porteurs de sens. Voilà, nous y sommes !

Le Système d’Information, c’est à la fois :

  • une affaire de bon sens, et le bon sens ne s’apprend pas,
  • un ensemble de concepts, de règles, de processus, de traitement et de mise à disposition des données. Ces éléments contribuent alors à « donner du sens » (bon ou mauvais, à ce stade…). Cela  s’apprend.

Les usages guident-ils les technologies, ou est-ce l’inverse ? Il semble toujours aussi primordial de jeter des ponts entre Technologies et Usages, entre les Informaticiens et les usagers du Système d’Information.

Il faut donc que les DSI puissent suivre des parcours de formation adaptés pour créer les bases d’un dialogue de qualité au sein de leurs organisations.

Un Système d’Information digne de ce nom, c’est tout sauf trivial…