Le contexte

Référence DSI est intervenu au sein du groupe scolaire Sophie Barat situé à Chatenay-Malabry. L’une des problématiques à traiter concernait l’utilisation des postes de travail par le corps enseignant. La digitalisation de la vie scolaire a soulevé de nombreuses interrogations de fonctionnement et de mise à disposition :

  • Comment se connectent-ils : faut-il mettre en place l’infrastructure et les laisser apporter leur propre matériel ? Comment alors offrir le service BYOD (en français, AVEC : Apportez votre équipement personnel de communication) ? Comment gérer la sécurité des accès, maîtriser les risques ? Faut-il plutôt mettre à disposition le matériel nécessaire pour un travail en classe efficace ?
  • Si on choisit de leur laisser la possibilité d’amener leurs équipements personnels, comment faire en sorte que les outils informatiques à disposition tels que les tableaux numériques interactifs fonctionnent d’une part avec les équipements internes et d’autre part avec les divers équipements apportés ?
  • Comment rendre possible l’accès par les postes de travail personnels aux données stockées sur les serveurs internes ? Comment en assurer la sécurité ?

Mais concentrons-nous sur l’enjeu majeur :  équiper chaque classe à 100% ou offrir le service BYOD ?

Le groupe scolaire est-il à même de fournir le « bon » matériel pour tous : tel professeur travaille sur Mac, un autre sur PC, utilise un logiciel plutôt qu’un autre.

Equiper chaque classe à 100% assure de maîtriser de A à Z l’utilisation faite des équipements au sein du groupe scolaire, permet une bonne visibilité sur les coûts engendrés et libère les collaborateurs de la contrainte d’apporter leur équipement.

Mais que se passe-t-il côté logiciel ?

Le professeur passe un certain nombre d’heures devant la classe mais a également d’importantes heures de travail à l’extérieur. Il rentre préparer ses cours chez lui, ceux-ci sont digitaux, comment vont-ils être accessibles au sein de l’établissement ? Comment les présenter à ses élèves le lendemain s’ils ne sont pas sur son ordinateur en classe ?

Il pourrait apporter une clé USB mais cela multiplierait les risques de virus. D’autre part, les fichiers seront-ils lisibles ? Si on oublie sa clé USB …

La solution sera de lancer un site de partage d’informations et de collaboration.

En mettant à disposition, une plateforme d’échange en mode SaaS, l’école pourra offrir aux professeurs et élèves un accès différencié à l’espace collaboratif en fonction de critères tels que le statut, la classe, la matière, le niveau, etc. ainsi qu’un espace privatif. Cela permettra aux professeurs de travailler chez eux et de retrouver leurs cours en classe. Toutes sortes de documents pourront être mis à disposition par les professeurs sur la plateforme dans des espaces partagés spécifiques (devoirs à réaliser, corrections) mais aussi par les élèves (rendu de devoirs) … Tout devient digital et accessible de partout.

À partir du moment où l’on utilise du matériel électronique, il y a un risque de panne (l’ordinateur, l’accès à internet…), il sera donc nécessaire de prévoir un PRI (Plan de Reprise Informatique) :   sécuriser l’accès internet, pour s’assurer de la continuité de fonctionnement. Toutes les informations étant sur internet, il ne sera cependant pas compliqué de remplacer rapidement un ordinateur en cas de panne. Il faut, pour cela, un minimum de postes disponibles en secours.

Fourniture du matériel et BYOD

Une difficulté rencontrée concerne les coûts invisibles. Il sera en effet nécessaire d’avoir une infrastructure réseaux qui puisse absorber les connexions d’autres matériels et donc de faire appel à des solutions wifi professionnelles. Il faudra avoir à disposition du matériel qui soit compatible avec le maximum d’équipement du marché utilisé par le corps enseignant et une connexion qui soit aisément accessible et manipulable par les professeurs. Pour qu’ils soient parfaitement autonomes sur les connexions, leur offrir une formation et la documentation adéquate.

Dans tous les cas, dès lors que l’on fournit des équipements, en tout ou partie, il est primordial que leur utilisation soit simple pour que chacun puisse travailler efficacement mais aussi qu’ils soient harmonisés pour ne pas égarer les utilisateurs quand ils passent d’une classe à l’autre.

La bonne solution, certainement, un mix des deux : du matériel à disposition, standardisé et efficace pour le plus grand nombre et la possibilité d’utiliser son matériel parce qu’on le connait et qu’on est, par définition, plus efficace avec.

Tant que les élèves reçoivent, de la part de l’ensemble du corps enseignant, la même qualité d’enseignement « digital ».

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