DSI et PME : l’équation improbable !

Comment avoir du Retour sur investissement ?

L’équation coût du DSI/ service rendu par le DSI est particulièrement difficile à résoudre pour la PME et la MGE.

Les paramètres clés de l’équation sont :

–     «  Pouvoir le financer » : Il faut proposer un salaire en phase avec le marché : soit un salaire de 70K€ à, … 120K€.

–     « Trouver la ressource » : il faut maîtriser les canaux, les réseaux, avoir la capacité à évaluer la compétence.

–     « Etre attractif » : Il faut  disposer d’un projet et savoir le présenter

–     « Le fidéliser » : le DSI a besoin d’exprimer sa valeur ajoutée chaque jour passé dans l’entreprise. En dehors des périodes de changements majeurs de SI (tous les 10 à 14 ans), son utilité réelle pour la PME MGE est loin de représenter un temps plein. Le contre-emploi, sur des tâches à faible valeur ajoutée, est mal vécu et mal perçu.

–     « Maintenir et développer sa compétence » Afin de continuer à jouer pleinement son rôle, le DSI doit constamment être informé et formé sur les nouvelles technologies et les nouvelles solutions disponibles sur le marché. Il doit savoir identifier en quoi elles sont un facteur de gain de compétitivité, en quoi elles ne sont que du domaine du gadget, et enfin savoir comment les mettre en œuvre.

Au-delà de la simple masse salariale, le risque et les coûts liés au recrutement, à la rentabilisation de la ressource (pour qu’il soit rentabilisé, il faut qu’il soit occupé, ce qui sous-entend de nouveaux projets et donc de nouveaux investissements) et au maintien de la compétence ne sont pas à négliger et viennent renchérir un coût initial déjà très élevé.

 

Mesure de la performance et gestion des compétences ?

Le Directeur Informatique (ou responsable informatique dans les petites structures) est un acteur singulier. Il est responsable d’un métier de l’entreprise qu’il est seul à maîtriser. Sa performance est de ce fait difficilement mesurable de façon objective. Les indicateurs de performance d’une Direction Informatique sont peu connus, difficiles à mettre en œuvre et peu de benchmarks existent sur le sujet !

L’appréciation et la mesure de la performance et des compétences sur lesquelles elle se construit sont délicates. En effet, le supérieur hiérarchique du Directeur Informatique manque nécessairement de légitimité pour challenger ce dernier sur ses compétences techniques et donc pour apprécier sa performance.

Mais au-delà des compétences déjà acquises, il est également compliqué de gérer l’évolution de ses compétences. Quelles sont les connaissances à développer ? Quelles sont les techniques et les offres qui vont devenir clé pour l’entreprise ?

Bien souvent, le Directeur Informatique fait soit l’impasse sur la veille technologique et sa propre formation, soit se laisse guider par ses goûts ou ses envies.

 

Gestion de la carrière du DSI en PME ?

Comme nous l’avons partagé dans les paragraphes précédents, le Directeur Informatique est un cadre « singulier » dans l’entreprise. Rares sont ceux, à la différence des Directeurs commerciaux, des Directeurs Financiers … qui sont promus à la Direction d’une filiale ou à la Direction Générale de l’entreprise.

La PME est donc sensée grossir, devenir un groupe, faire des acquisitions synonymes de nouveaux défis sur le plan du système d’informations, pour offrir à son Directeur informatique une évolution de carrière.

Un schéma certes passionnant, mais pas toujours réaliste.

Notre Directeur informatique va alors, soit se lasser et partir, il faudra alors reconstruire, soit se scléroser et perdre de sa valeur, soit être tenté de lancer des projets pas forcément en phase avec les besoins de l’entreprise.

2 réponses
  1. Christophe MOULINIE
    Christophe MOULINIE dit :

    Il est certain que le DSI en PME est souvent un mouton à 5 pattes. Il doit faire en sorte que le système d’information soit performant au quotidien, ce qui entraîne une l’implication dans l’opérationnel, il doit faire en sorte qu’on répondre rapidement aux utilisateurs, il doit garder une vision sur l’avenir, …
    Ce qui le guette à terme, c’est l’isolement, le manque de repère, de points de comparaison avec les autres.
    Etrange que le cadre dont le métier évolue le plus vite soit celui qui est le plus seul !

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